Le monde agricole évolue, et pas seulement dans les champs. Les réglementations liées à la performance énergétique touchent désormais les exploitations elles-mêmes. Le Décret BACS (Building Automation & Control Systems) ne concerne plus uniquement les bureaux ou bâtiments tertiaires. Les serres et constructions agricoles sont également dans son viseur. Alors, quel changement pour les exploitants ? Décortiquons ensemble les impacts concrets.
Comprendre le Décret BACS et son champ d’application
Entré en vigueur pour optimiser la gestion des consommations énergétiques, le Décret BACS impose l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle dans les bâtiments équipés de systèmes de chauffage ou de climatisation importants.
Pour les exploitants agricoles, cela vise surtout les serres chauffées ou climatisées et certains bâtiments d’élevage. Ces équipements peuvent désormais être considérés comme de véritables bâtiments énergivores, soumis aux mêmes obligations qu’un entrepôt ou qu’un site industriel.
Pourquoi le secteur agricole est-il concerné ?
- Une consommation énergétique importante : les serres chauffées fonctionnent parfois toute l’année, avec des pics de consommation en hiver.
- Une régulation indispensable : la température et l’humidité doivent être parfaitement maîtrisées pour garantir la qualité des cultures.
- Un potentiel d’optimisation réel : l’automatisation peut réduire les déperditions de chaleur et améliorer la régulation des apports énergétiques.
Les bénéfices concrets pour les exploitants agricoles
Si l’obligation peut sembler contraignante, elle offre aussi des perspectives intéressantes pour le secteur agricole. Un système de gestion technique du bâtiment (GTB) adapté aux serres permet :
- Une meilleure maîtrise des conditions climatiques, essentielle pour la productivité.
- Une réduction significative des consommations grâce à une régulation plus fine.
- Un suivi précis des performances énergétiques, facilitant l’entretien et la détection d’éventuelles anomalies.
Le décryptage de l’obligation et idées reçues sur la GTB aide à comprendre que la GTB n’est pas seulement un outil pour les grandes entreprises. Bien adaptée, elle devient un véritable allié pour la production agricole.
Idées reçues et réalité de la GTB dans les serres
Certains exploitants redoutent un système complexe, difficile à intégrer à des équipements déjà anciens. Pourtant, le décryptage de l’obligation et idées reçues sur la GTB montre qu’il existe des solutions modulables, s’adaptant aussi bien à une petite serre qu’à un vaste complexe agricole.
Contrairement à certaines idées reçues, ces dispositifs ne nécessitent pas forcément de lourds travaux. Ils peuvent être installés progressivement et reliés aux systèmes déjà en place, ce qui limite les coûts et les interruptions de production. De plus, une formation simple permet aux exploitants de prendre rapidement en main ces outils et de bénéficier d’un suivi précis de leurs consommations, sans expertise technique poussée.
Quelques exemples d’optimisation
- Programmation des périodes de chauffage en fonction des besoins réels des plantes.
- Détection automatique des pannes ou fuites thermiques.
- Gestion centralisée des rideaux thermiques et de la ventilation pour limiter les pertes d’énergie.
Conclusion
Le Décret BACS n’est pas qu’une contrainte réglementaire supplémentaire pour les exploitants agricoles. C’est surtout une opportunité d’améliorer la performance énergétique des serres et bâtiments agricoles tout en garantissant des conditions de culture optimales. En adoptant des solutions de GTB adaptées, les exploitants peuvent non seulement répondre aux obligations légales, mais aussi réduire leurs coûts énergétiques et participer activement à la transition vers une agriculture plus durable.
